Les chats ont neuf vies, moi j’en aurai deux de Julien Aime, éd. L’Archipel

Qui d’entre nous n’a pas, au moins une fois, rêvé d’abandonner son quotidien et de tout recommencer ? Cette idée aussi originale qu’exaltante constitue le point de départ de Les chats ont neuf vies, moi j’en aurai deux, le nouveau roman réjouissant de Julien Aime.

Ugo et Julie ne se connaissent pas. écrasé par les dettes, lui s’en veut de ne pas avoir su sauver du COVID le restaurant italien qui a fait la fierté de son père et de son grand-père. Submergée par le stress que génère son poste de directrice marketing chez L’Oréal, elle se noie dans le travail. Jusqu’à ce que son médecin l’arrête pour burn-out et qu’elle quitte son job et son homme, après six ans de vie commune.

Ces deux-là que tout oppose ont un point commun au-delà de la jeunesse : l’envie d’envoyer valser leur vie, de s’imaginer un autre passé et de se créer un nouvel avenir. C’est précisément pour cette raison qu’ils ont poussé la porte de l’agence Renaissance, chacun de leur côté, puis souscrit à son programme secret « disparaître pour renaître », après avoir juré de n’en parler à personne.

J-9. Le compte à rebours est lancé quand s’ouvre le roman. L’agence laisse un délai de rétractation de neuf jours à Ugo et Julie, histoire de s’assurer qu’ils sont vraiment prêts à se réinventer, définitivement décidés à démarrer une autre vie, loin de chez eux et sous une autre identité. Ces neuf jours durant lesquels ils vont rendre une dernière visite à leurs proches vont faire basculer leur destinée et battre leur cœur autant que le vôtre. Alors profitez de votre été pour les suivre.

Julien Aime interroge avec finesse ce qu’est une vie réussie. Il éclaire les chemins que chacun finit par trouver à condition de se libérer de ses douleurs, des rancœurs familiales qui nous étouffent, et des peurs qui nous entravent. Il signe un roman émouvant sur les rêves qu’on piétine malgré soi, et qu’il n’est jamais trop tard pour réaliser.